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En 2016, Adama Traoré mourait à la suite de son interpellation en flagrant délit. Le comité créé à sa mémoire a dévié en organisation militante et dangereuse. Enquête sur une nébuleuse où se mêlent banlieue choc et gauche chic.

Nous sommes aux prémices du mouvement des « gilets jaunes ». Dans les couloirs de la Place Beauvau, les analystes du Service central du renseignement territorial (SCRT) sont priés, sous la pression politique, de cartographier la typologie des manifestants. Le ton d’une note du SCRT, datée du lundi 5 novembre 2018, portant sur les liens entre « l’ultragauche et le mouvement des gilets jaunes », se veut grave : « La gauche radicale s’y fait de plus en plus présente, convaincue de pouvoir en profiter pour mettre à bas le système. » Dans une autre, datée du 29 novembre, les spécialistes du renseignement redoutent une association en particulier : « Le Comité Adama appelle à participer à la manifestation du samedi 1er décembre à Paris, au motif que les quartiers populaires sont confrontés aux mêmes problématiques sociales que les territoires ruraux ou périurbains. Cet appel est soutenu par le groupe Action anti fasciste Paris-Banlieue (AFA). »

Le Comité Adama inquiète au plus haut niveau depuis qu’il a été aperçu en tête de cortège des manifestations sociales ultraviolentes du 1er mai 2018. Il réalise ce jour-là un tour de force en intimidant jusqu’aux dirigeants de La France insoumise et de la CGT afin de s’imposer au premier rang. La banderole « Justice pour Adama » parvient à ouvrir un cortège également infiltré de 1 200 black blocs venus pour casser dans les rues de Paris.

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