“C’est scandaleux. Il a été livré à lui-même.” Julien, jeune père de famille, est très en colère. Son fils vient de vivre des jours de cauchemar, à la Maison de l’enfance, à Orléans. Entré dans cette institution à la mi-février, il a rapidement été pris en grippe par d’autres adolescents, selon son père. Jusqu’au mardi 19 février.
“Ce jour-là, quatre enfants âgés de 9 à 14 ans l’ont attiré dans une pièce, prétextant jouer à un jeu. Mais ils ont commencé à enlever son pantalon et ont essayé de le sodomiser. Plus tard, l’un d’eux l’a forcé à pratiquer une fellation. Ils l’ont menacé avec un pistolet à billes, puis avec un couteau-suisse. Pourquoi avaient-ils ça sur eux ? Les agresseurs ont reconnu les faits, c’est pour ça que j’en parle. Je veux médiatiser l’affaire pour que tout ça change.”
[…]Fin 2017 , le personnel de la “Maison de l’enfance” avait manifesté pour dénoncer la saturation et les conditions d’accueil déplorables
19/09/2017
Le personnel de la Maison de l’enfance est en colère. Il a manifesté ce mardi après-midi devant le conseil départemental pour dénoncer le sureffectif et les conditions d’accueil déplorables des mineurs.
[…]Les moyens humains et matériels manquent. Le personnel affirme être contraint d’apporter de la vaisselle pour que tous puissent manger, que les toilettes et lavabos sont constamment bouchés, les machines à laver fuient, les cuisines et la salle à manger sont trop petites pour pourvoir aux besoins des résidents…
Les effectifs ont augmenté crescendo depuis le printemps. En cause, un double phénomène : les jeunes placés là ne sont pas tous orientés – ils restent donc plus longtemps que les 6 mois prévus – et des mineurs non accompagnés (ex-mineurs isolés) sont arrivés massivement. Ces derniers sont hébergés là en urgence, pour 5 jours, le temps de vérifier leur minorité et de leur trouver, le cas échéant, un toit. Ce délai, là encore, a été souvent dépassé. D’où la saturation.
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