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A son arrivée en France début 2018, N’Diawar a été pris en charge dans un foyer pour mineurs, jusqu’à ce qu’un document jette le doute sur son année de naissance. Le parquet a engagé des poursuites. A la rue, privé d’aides, il a été recueilli par la famille de son avocate. Audience le 8 mars.

L’ancienne grange retapée en maison familiale respire la douceur des dimanches matin. La pâte feuilletée de la galette des rois gonfle doucement dans le four, la sauce épicée du rougail-saucisse frémit dans la poêle. Un jeune garçon et un adolescent, complices, finissent de confectionner des croissants au jambon pour l’apéritif. Dehors, le jardin a revêtu ses habits d’hiver. Les habitants de cette chaleureuse demeure de Saint-Maurice-Colombier – à mi-chemin entre Belfort et Besançon, dans le Doubs – sont Malo, le dernier, Salomé et Sasha, les adolescentes, Amélie et Olivier, les parents, et N’Diawar, un jeune Malien que la famille a comme adopté.

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En février 2018, il arrive d’Espagne, où le bateau humanitaire qui l’a secouru en mer a accosté, et se présente au commissariat de Belfort pour solliciter de l’aide. Il déclare être né en 2002 à Bamako.

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Fin mai, l’ASE envoie à N’Diawar une notification de refus d’admission, estimant que son histoire présente des «incohérences» et que son «aspect physique et [sa] maturité laissent penser qu’[il] est plus âgé qu’[il] ne le prétend». Mais une note rédigée par les éducateurs du centre d’hébergement, à la demande de son avocate, raconte une autre histoire : «Bien souvent, nous le retrouvions en position fœtale dans son lit, avec un nounours qu’il avait pu demander à une éducatrice. Il pleurait. […] Souvent, le jeune indiquait que sa maman lui manquait», écrivent-ils. La notification de l’ASE mentionne en outre que N’Diaw

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«Acharnement»

L’avocate finit par obtenir du juge des enfants de Mulhouse une délégation partielle d’autorité parentale et devient temporairement sa responsable légale. Cela lui a permis de faire scolariser N’Diawar, grâce à la bonne volonté du rectorat, dans le même lycée que Salomé. «Il s’entend très bien avec mes amis, il vient en soirée avec nous, et quand il ne déjeune pas avec nous, ils me demandent où il est», liste la lycéenne.

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L’histoire dans son intégralité sur Libération

 

 

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