Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a mis en garde jeudi contre un scénario comparable à la Syrie, pays en guerre depuis 2011, en commentant au Parlement les manifestations qui secouent actuellement l’Algérie contre un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika.
“Des manifestants heureux ont offert des roses aux policiers. Mais rappelons-nous ensemble qu’en Syrie, ça a commencé aussi avec des roses“, a déclaré M. Ouyahia devant l’Assemblée populaire nationale (APN), dominée par son parti, le Rassemblement national démocratique (RND), et le Front de libération nationale (FLN) du chef de l’Etat.
Des députés se sont alors levés pour protester avant de quitter l’hémicycle, tandis que d’autres ont applaudi. […]
Après les manifestations de masse de vendredi dernier, puis de nouveaux cortèges de moindre ampleur dimanche et lundi, les étudiants ont pris le relais mardi. Jeudi, tandis que le Premier ministre s’exprimait au Parlement, une dizaine de journalistes ont été arrêtés à Alger alors qu’ils participaient avec une centaine de confrères à un rassemblement contre la “censure”.