28/02/19
27/02/19
D’abord utilisée pour stigmatiser les classes rurales populaires, l’expression est aujourd’hui revendiquée par certains. Derrière cette locution : une lame de fond sociologique et politique.
(…) En dressant le tableau sociologique inverse de celui de la “France de demain”, c’est-à-dire les non-diplômés qui ne vivent pas dans les métropoles ni dans les “quartiers” et qui ne sont pas issus de l’immigration récente, on obtient une définition à la louche de ceux que beaucoup nomment désormais les “petits Blancs”. L’expression est à double tranchant : un temps utilisée pour stigmatiser les classes populaires rurales façon “white trash” à la française, elle est désormais revendiquée par une partie des intéressés comme locution de ralliement.
Bien sûr, une telle “tranche de société” est trop importante pour être homogène : elle englobe aussi bien des xénophobes assumés qui crient au grand remplacement et rêvent de “remigration” en patrouillant sur les réseaux sociaux que des désemparés du multiculturalisme – eux, comme d’autres -, taraudés par la question sociale – eux, comme d’autres.