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Dans la crise des réfugiés, les responsables de l’Office fédéral des migrations et des réfugiés (BAMF) et les hommes politiques auraient ignoré les avertissements concernant d’éventuels terroristes et criminels. C’est du moins ce que suggère un livre intitulé “Geheimakte Asyl: Wie die Politik in der Flüchtlingsfrage Deutschlands Sicherheit gefährdet”.

Stefan Meining, expert en terrorisme de la Bayerischer Rundfunk (BR), est l’auteur du livre. Son credo : “Pendant trop longtemps, à l’époque de l’afflux massif de réfugiés, la maxime politique était qu’il n’y avait pas de problème de sécurité. La police et les services secrets étaient conscients du risque.

Fin 2014, en raison du nombre élevé de réfugiés, le BAMF a commencé à traiter les demandes d’asile des personnes originaires de Syrie, d’Irak et d’Erythrée dans le cadre d’une procédure écrite accélérée. Tout ce qu’ils avaient à faire était de remplir un questionnaire. L’objectif : résorber l’arriéré de demandes en constante augmentation et accélérer le traitement :

“L’avertissement des experts en sécurité du BAMF concernant les conséquences des procédures écrites semble pressant. “À l’heure actuelle, seul un nombre limité de connaissances concernant les requérants de Syrie, d’Irak et d’Érythrée peut être communiqué aux autorités de sécurité. Une fois de plus, les experts du BAMF soulignent : Du point de vue de la sécurité “un entretien personnel avec le requérant est souhaitable. Il ne devrait pas être remplacé par un questionnaire.”

Un initié déclare : “Toutes les fonctions de contrôle sont délibérément mises en veilleuse.”

Au cours de cette période, le personnel du BAMF a également été considérablement augmenté. (…) Les anciens employés se seraient inquiétés du fait que les nouveaux employés “manquent de sensibilité pour les questions de sécurité”.

“Pendant de nombreuses années, le BAMF a été la première autorité au sein de l’architecture de sécurité allemande à recueillir des informations sur les demandeurs d’asile. À l’automne 2015, cet avant-poste est presque totalement éliminé. Chaque fonction de contrôle est délibérément mise en veilleuse, malgré tous les problèmes de sécurité. Sinon, le BAMF se serait complètement effondré et “la population ne l’aurait pas compris”, déclare un initié possédant de très bonnes relations avec les services de sécurité allemands.”C’est pour ça qu’il a fallu faire comme si ça fonctionnait. Il était déjà trop tard.”

“Les mises en garde sont restées secrètes jusqu’à ce jour.”

Dans son livre, Stefan Meining écrit également au sujet d’une mise en garde de l’Office fédéral pour la protection de la Constitution à l’encontre des combattants infiltrés de l’Etat islamique. L’auteur la décrit comme une “nouvelle alarmante”, que les Allemands n’ont pas découverte, mais qui est également restée sans conséquences sur le plan politique :

Selon une déclaration de l’Office fédéral pour la protection de la Constitution, abrégé BfV, les partisans de l’Etat islamique et d’autres groupes se sont “déguisés discrètement en réfugiés sur le chemin de l’Europe”. Le BfV parle en particulier des hommes qui se font passer pour des Kurdes de Mossoul. Ces avertissements restent secrets à ce jour. Et pour cause : l’avertissement de l’Office fédéral contraste fortement avec les déclarations publiques des politiciens et des experts allemands en matière de sécurité.”

Le livre de Meining donne un aperçu détaillé des griefs – pour la plupart déjà connus – des autorités allemandes chargées des réfugiés. Il traite également de l’affaire de l’ancienne directrice de l’Office fédéral des migrations et des réfugiés Jutta Cordt et du cas de l’officier de la Bundeswehr Franco A.. A cette fin, l’expert en matière de terrorisme s’est entretenu avec de nombreux employés des services de sécurité allemands, qui lui ont également donné un aperçu des documents confidentiels.

A la lecture du livre, l’auteur ne cache pas son orientation politique. Il utilise des termes tels que “ouverture des frontières” et “immigration incontrôlée”. Ailleurs, il accuse la Chancelière de ne pas s’être intéressée aux questions de sécurité. “A l’époque, celui qui osait attirer l’attention sur les problèmes de sécurité a dû faire face à des critiques acerbes et même à des insultes violentes”, écrit-il. Il ignore le fait que la question de la sécurité au cours de la migration des réfugiés a été l’un des débats prédominants de l’époque.

(Traduction Fdesouche)

Focus.de

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