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Le phénomène semble s’étendre malgré l’interdiction en France des produits éclaircissants, nocifs, mais vendus dans les boutiques « afros » et sur Internet.

[…] Les risques liés au blanchiment de la peau, apparu dans les années 1960, sont de mieux en mieux connus, et listés par les autorités sanitaires : infections cutanées (gale, mycoses, etc.), vergetures, hyperpilosité, problèmes de cicatrisation, mais aussi risques accrus d’hypertension, de diabète et de complications neurologiques. Plus grave encore, des cas de cancer de la peau ont aussi été répertoriés ces dernières années. « On redoute qu’ils se multiplient à l’avenir », avertit Antoine Petit, dermatologue à l’hôpital Saint-Louis, à Paris.

Rien ne semble pourtant dissuader les adeptes de la dépigmentation volontaire, nombreux dans le monde entier, en particulier en Afrique et en Asie, où ces produits sont autorisés dans plusieurs pays. La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), chargée du dossier depuis 2005, s’en est alarmée dans une note publiée en juillet 2018 : l’utilisation de ces produits « se généralise de plus en plus » en France, entraînant des effets nocifs pour la peau « dans près de 60 % à 70 % des cas ». […]

Le Monde

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