Leur exposition l’an dernier a mis les Ethiopiens en colère. « Montrer des restes humains sur des sites internet et dans des musées est inhumain », avait déclaré Hirut Woldemariam. En avril, le ministre éthiopien de la Culture et du Tourisme avait envoyé une requête officielle pour le rapatriement des mèches, afin qu’elles soient enterrées avec le corps de l’Empereur, au monastère de la Sainte Trinité, dans le nord du pays.
Le musée de l’Armée nationale a déclaré posséder ces restes de bonne foi depuis 1959 après un don de la famille d’un artiste ayant peint Tewodros II sur son lit de mort. L’institution a toutefois accepté la demande éthiopienne. « C’est un geste exemplaire de bonne volonté. Ces cheveux représentent les restes de l’un de nos dirigeants les plus vénérés. Une démonstration d’euphorie est attendue à leur retour », a réagi l’ambassade éthiopienne à Londres.
Addis Abeba souhaite également récupérer la dépouille du fils de l’empereur, Alemayehu, enlevé à l’époque par les Britanniques et mort en Angleterre à l’âge de 18 ans. Il est enterré au château de Windsor.