Ronald Sullivan est un avocat et professeur de droit dont le travail a permis d’innocenter des centaines de détenus condamnés à tort. Il est connu pour avoir représenté la famille de Michael Brown, le jeune Afro-Américain tué par un policier à Ferguson. Mais il s’est aussi fait un nom en acceptant de défendre des clients controversés, comme un ancien joueur de football américain inculpé pour meurtre. Il n’est donc pas entièrement surprenant qu’il soit désormais un des nouveaux avocats d’Harvey Weinstein, l’ancien producteur inculpé pour agressions sexuelles.
Mais à Harvard, où Sullivan est professeur et administrateur, la nouvelle passe extrêmement mal. Il y a eu des grafittis sur les murs, des flyers anti-Sullivan ont été distribués, des élèves ont manifesté et une pétition demande qu’il quitte son poste administratif. Sullivan est professeur, mais aussi responsable de la vie scolaire à la Winthrop House de l’université.
Une présence qui «renforce la culture du viol sur le campus»
L’étudiante qui a lancé la pétition écrit que le fait que Sullivan représente Weinstein est «perturbant et traumatisant» et signifie qu’il n’«accorde pas d’importance à la sécurité des étudiants». Plusieurs éditoriaux du journal étudiant de Harvard ont aussi appelé à sa démission. Une association d’étudiantes afro-américaines a écrit que sa présence «allait renforcer la culture du viol sur le campus».