Or, la plupart des acteurs de terrain en sont d’ores et déjà persuadés : il n’y aura pas d’équivalent du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme pour les MNT (maladies non transmissibles). Si les progrès obtenus contre l’épidémie de VIH-sida et le paludisme n’auraient pas été possibles sans ce fonds, il lui est aussi régulièrement reproché de monopoliser les ressources internationales (environ 5 milliards de dollars en 2017) en direction de seulement trois maladies. Pour la première fois cette année, une partie du budget devrait être allouée au renforcement global des systèmes de santé. […]
[…] Avec une augmentation de 156 % des cas en moins de 30 ans, l’Afrique sera, dans seulement 25 ans, la région du monde avec la plus forte progression de la maladie. Une véritable bombe à retardement que peu d’Etats africains semblent capables de désamorcer, et une menace pour la santé mondiale que les pays du Nord ont encore bien du mal à reconnaître.
[…] En cause, le changement d’alimentation, la sédentarité et l’urbanisation favorisant l’obésité, la pollution générant des pathologies cardio-vasculaires et métaboliques, dont le diabète. […] Le diabète génère de nombreux coûts annexes (analyses, consultations de suivi, mesures de glycémie…) qui pèsent lourd sur le budget des patients et des familles […] La lutte contre les maladies chroniques reste également le parent pauvre de l’aide internationale.