Le benjamin du conseil municipal de Blois est accusé de viol sur Twitter par une militante communiste des Pyrénées-Orientales. Les réseaux sociaux se déchaînent.
Je m'excuse d'avance pour – je pense – l'extrême longueur de ce thread. Je tiens à dire deux choses avant de commencer. D'abord, je ne vais dire que des faits DONT JE SUIS SURE. Et rien d'autre. Malheureusement, je n'ai pas toutes les informations en ma possession
— Léa Tytéca (@LeaTyteca) March 2, 2019
Ensuite, je tiens à dire que je suis farouchement communiste. Que je suis farouchement féministe. Je n'ai pas d'oppositions politiques avec la personne qui m'a violé (oui je suis obligée de me justifier au sujet de cette prétendue instrumentalisation politique dont on m'accuse).
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je me donne l'exigence politique de ne pas le faire. Pour autant, ce que j'ai vécu est terriblement grave et vraiment horrible. Je tremble en l'écrivant. Désolée. Je considère que cette mise en garde est un TW.
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(aux flics, à mes camarades…) et ça n'apportera pas grand chose au propos. Je veux simplement dire que j'ai énoncé à plusieurs reprises mon refus, que je n'étais pas consentante, et j'ajoute qu’il y a eu contrainte et violence. Tout au long de la soirée avant qu'Alexis me viole
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J'ai confronté une première fois Alexis au camp d’été de la JC en 2016, où il admet les faits. Il dit que c’est surement vrai mais qu’il ne se souvient de rien en raison de son ivresse (ce sera sa version jusqu'au bout semble-t-il).
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des cauchemars terribles mettant en scène des violences sexuelles abjectes, des crises d'angoisse, de grosses périodes de solitude, mais aussi, lorsque je bois, des réminiscences et des révélations involontaires aux personnes qui m'entourent sur ce qu'il s'est passé
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En janvier 2017, je remplis un questionnaire sur les violences sexuelles et sexistes à la JC qui circule en interne, questionnaire qui (je l'ai appris récemment) a été remit à Camille Lainé, dans lequel elle apprend donc les violences dont j'ai été victime sans pour autant agir.
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puis de l’organisation, car sa présence m'est psychologiquement insupportable. Guénolé ne donne visiblement aucune suite à cet appel pendant plusieurs mois, prétextant qu’il est difficile d’agir et de parler à Alexis – il ne me contacte à aucun moment pendant cette période.
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Après plusieurs interpellations à la coordination nationale de la JC de la part de Marie Jay, Camille Lainé demande à ce que je la contacte. Je lui téléphone donc fin octobre 2017, et Camille me demande : “qu’attends-tu de nous ?”.
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Je n'ai appris que cet été que Julien Gaboriau, alors responsable Vie Des Départements, le rencontre à Blois pour lui demander de démissionner volontairement du CN de la JC à l’Assemblée Nationale des Animateurs suivante. La raison qui est donnée aux camarades qui demandent est
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dans plusieurs fédérations publiquement (à la fête de l’humanité Normandie en 2017 par ex). Je me sens alors obligée d’appeler moi-même un certain nombre de camarades que je considère alors dignes de confiance pour les mettre au courant qu’il n’a pas quitté le CN par envie de
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Mathilde Moulin, coordinatrice de la JC et faisant partie des camarades en question, m'a par exemple dit au téléphone qu’elle comprend pourquoi, ayant croisé Alexis plus tôt dans la journée, “il avait l’air triste”, et me demande si je serai d’accord pour accepter une lettre
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qu’aucune plainte n’a été déposée bien qu’il ait admis les faits, qu’une exclusion “briserait sa vie” et qu'il risque de se suicider, mais aussi que s’il n’est plus élu municipal, lui succéderait une socialiste.
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car je lui avais confié, interpelle Léonard Lema, alors présent et fraîchement élu coordinateur national. Léonard répond qu’il est d’accord avec le fond mais ne fait rien. Il me dira plus tard (en janvier de cette année) qu’il est allé voir Alexis, lui disant “bonjour” et
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Les autres ne voient pas le problème. Benjamin interpelle aussi Alexis sur sa présence et sur ses actes, qui répond qu’il s’occupe de l’organisation parce qu’on lui a demandé et que personne d’autre n’était disponible. Il ne nie pas le crime devant Benjamin.
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