Fdesouche
[…] Le chef d’état-major de l’armée algérienne, le général Ahmed Gaïd Salah, a assuré mardi que les forces de défense garantiraient la sécurité et ne permettraient jamais un retour à la violence. Certains groupes, a-t-il dit sans les nommer, cherchent à replonger l’Algérie dans « les années de douleur », alors que des milliers de personnes ont de nouveau manifesté à Alger, Constantine, Annaba, Blida… pour dénoncer la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle du 18 avril.

« Les Français se pissent dessus », assure le responsable d’un think-tank chargé de faire de la prospective pour l’Etat. A Paris, l’évolution incertaine de la situation algérienne est suivie de près. Des membres de l’exécutif confient leur inquiétude que les questions migratoires et religieuses viennent polluer les débats, à l’approche des européennes. Une crainte justifiée, l’extrême droite et une partie des Gilets jaunes s’en étant déjà emparés.

Il y a d’abord les enjeux d’ordre public si les manifestations contre le régime Bouteflika prenaient de l’ampleur en France. « Nous avons sur notre sol une grande communauté potentiellement réactive à ce qui se passe en Algérie », glisse-t-on place Beauvau. Au total, quelque 2,5 millions de personnes en France sont liées à l’Algérie : 620 000 Algériens détenteurs d’un titre de séjour, 1,5 million de binationaux et les Français originaires d’Algérie sur trois générations, selon le ministère de l’Intérieur. Et la jeunesse des deux pays est « addict » aux réseaux sociaux. Ensuite, la crainte d’une vague de réfugiés. « Une crise majeure comporterait un risque migratoire fort pour la France », se préoccupe aussi le ministère. Pour l’heure, aucune hausse des demandes de visas ni des demandes d’asile n’est enregistrée. […]

L’Opinion

Fdesouche sur les réseaux sociaux