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Shirelle David est une des Gilets Jaunes ayant dénoncé à l’ONU les violences policières : «J’ai remis une clef USB d’une centaine de témoignages, l’émissaire semblait très préoccupée. Nous souhaitons que l’enquête mène à l’interdiction des armes mutilantes (LBD et grenades de désencerclement)».
– BFM TV, 18h31
David Dufresne (journaliste spécialiste des violences policières) sur la répression des Gilets Jaunes : «L’ONU demande des enquêtes, et pas des enquêtes à la IGPN, des enquêtes réellement indépendantes. Je connais bien le maintien de l’ordre et aucun policier ne pourra vous dire avoir vu ça en 50 ans.»
– TMC 6 mars 2019
La France a assuré aujourd’hui qu’elle suivrait les recommandations de l’ONU, qui a demandé à Paris d’enquêter sur des cas “d’usage excessif” de la force lors des manifestations des “Gilets jaunes”, tout en “s’étonnant” de se retrouver sur la même liste que le Venezuela ou Haïti.
“Evidemment nous suivrons les recommandations avec la diligence nécessaire” a déclaré le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux. “Parce que lorsque les Nations unies s’expriment, le président de la République a eu l’occasion de dire à maintes reprises son attachement au multilatéralisme, la moindre chose, c’est de les écouter et de les prendre en considération“.
Le Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU a réclamé à la France une «enquête approfondie» sur les usages excessifs de la force qui auraient eu lieu pendant les manifestations des Gilets jaunes depuis la mi-novembre.
Ce 6 mars, le Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU demande à Paris d’effectuer une «enquête approfondie» sur les accidents survenus au cours du maintien de l’ordre des manifestations des Gilets jaunes depuis le début du mouvement, en novembre 2018.
Dans un discours prononcé devant le Conseil des droits de l’homme à Genève, Michelle Bachelet a déclaré : «Nous encourageons le gouvernement [français] à poursuivre le dialogue et demandons urgemment une enquête approfondie sur tous les cas rapportés d’usage excessif de la force.»
Michelle Bachelet a également estimé que les Gilets jaunes manifestent contre «ce qu’ils considèrent comme [leur] exclusion des droits économiques et de [leur] participation aux affaires publiques.» Et de rappeler que «les inégalités touchent tous les pays» et que «même dans des Etats prospères, des gens se sentent exclus des bénéfices du développement et privés de droits économiques et sociaux.» Elle a aussi comparé la situation en France avec celle des répressions violentes au Soudan, en Haïti et au Zimbabwe.
Selon le Haut-commissaire, ces manifestants «réclament un dialogue respectueux et de vraies réformes. Et pourtant, dans plusieurs cas, ils sont accueillis par un usage violent et excessif de la force, par des détentions arbitraires, des tortures et même selon certaines informations des exécutions extra-judiciaires.»
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