Deux hommes, dont un militant de la droite conservatrice, ont été jugés mercredi pour avoir usurpé l’identité du candidat d’En marche ! pendant la campagne présidentielle.
On ne plaisante pas avec l’« usurpation d’identité » ; encore moins lorsqu’il s’agit du potentiel futur président de la République. Mercredi 6 mars, deux hommes étaient jugés pour avoir usurpé l’identité d’Emmanuel Macron dans des e-mails envoyés le 21 avril 2017, à quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle. Ce dernier ne s’est pas constitué partie civile. Et personne ne l’a représenté au tribunal.
Le message, « 10 bonnes raisons de ne pas voter pour moi », signé « Emmanuel », était parvenu à une centaine de destinataires depuis l’adresse emmanuel.macron.enmarche@gmail.com. Lequel puisait son inspiration dans un texte titré « 10 bonnes raisons de ne pas voter pour Emmanuel Macron » et publié sur le site Info24, puis adapté à la première personne. Ce même courriel, renvoyé par deux adresses anonymes à des membres de l’équipe du candidat Macron et à des journalistes, invitait à signer une pétition intitulée « Emmanuel Macron, où est passé votre patrimoine ? » sur Damocles, un site anti-Macron et xénophobe.
Emmanuel Macron avait alors déposé plainte contre X et le parquet avait ouvert une enquête dans la foulée. Les investigations avaient rapidement mené vers les deux hommes, entendus ensuite par les services de police, en août et novembre 2017.