Yvette Roudy, la première ministre à avoir été chargée des Droits des femmes dans plusieurs gouvernement socialistes, préface une réédition du manifeste « La Femme mystifiée ». Elle évoque laïcité, égalité salariale et le port du voile.
Le Parti socialiste pousse lui aussi ces femmes à déclarer « c’est notre liberté ». Le progrès se fait par des avancées, mais, hélas, aussi avec des reculs.
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Qu’avez-vous pensé des polémiques autour du hijab de sport, que Decathlon a finalement renoncé à commercialiser ?
Je suis contre le voile. Je pense que c’est un entrisme de l’islam dans nos foyers. En 1979, les femmes à Téhéran étaient dans la rue pour demander la possibilité de sortir les cheveux au vent. Aujourd’hui, on trouve des femmes voilées dans les rues de Paris. Ça prouve que l’islamisme progresse.
L’islamisme pense, à juste raison, que les hommes ne font pas attention, car les femmes ne comptent guère, et qu’ils peuvent donc faire ce qu’ils veulent. Les islamistes traitent mal ces femmes, qui sont très en dessous de la plénitude de leurs droits…
Mais on ne peut pas interdire aux femmes de porter ce voile. Nous sommes dans une démocratie libérale…
Ah ben si, je leur interdirais ! Ces femmes n’ont pas le droit de se promener en hijab à Paris, c’est un symbole de soumission. Ça nous fait régresser nous les femmes qui croyions être libérées. […]
