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Ce fut un des premiers gestes de Donald Trump à son arrivée au pouvoir: faire retirer la page en espagnol du site internet de la Maison Blanche.

Plus de deux ans après, alors que le président américain se bat avec le Congrès pour financer la construction d’un mur à la frontière mexicaine pour enrayer l’immigration d’Amérique centrale, les incidents liés à l’usage de l’espagnol se sont multipliés, témoignant d’une polarisation croissante autour de cette langue pourtant omniprésente.

La langue de Cervantès est la langue maternelle de plus de 41 millions de personnes vivant aux Etats-Unis. Et les personnes d’origine hispanique constituent la principale minorité du pays (17% de la population) […].

Depuis l’élection de Donald Trump, “nous recevons bien plus d’appels de travailleurs qui disent qu’on leur demande de ne parler que l’anglais“, affirme Christopher Ho, avocat [d’une association] qui fournit un soutien juridique aux travailleurs et un numéro d’appel gratuit pour recueillir les plaintes de discrimination liées à la langue.

Les réseaux sociaux regorgent d’incidents devenus viraux. Quelques exemples: en mai dernier, un avocat new-yorkais s’en prenait à des employés d’un magasin de Manhattan qui discutaient en espagnol, les menaçant d’appeler la police migratoire pour les expulser […]. Une famille guatémaltèque a été harcelée en octobre pour avoir parlé espagnol dans un restaurant de Virginie. “Rentrez dans votre foutu pays!“, leur a crié une femme, après avoir demandé à voir leur passeport […].

L’espagnol a toujours été très présent dans l’histoire des Etats-Unis, notamment dans l’ouest, où les territoires correspondant à six Etats furent rachetés par les Etats-Unis au Mexique au milieu du XIXe siècle. Si l’espagnol se perd souvent au fil des générations, son dynamisme se maintient grâce au flot continu de nouveaux migrants et la proximité géographique avec l’Amérique latine

Courrier International

(Merci à JA)

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