On se souvient de la polémique qu’avait suscitée SUD-Éducation 93 en proposant ses stages en « non-mixité racisée » en novembre 2017. Voilà que ce même syndicat propose de nouveau des stages aux relents identitaires dont il a le secret. Au programme de cette formation à destination des enseignants, les inévitables ateliers en non-mixité (sur le thème « Comment se défendre dans son environnement professionnel »), mais, cette fois, c’est tout l’attirail idéologique de l’antiracisme racialiste et de la « pensée décoloniale » qui est convoqué. Le contenu de ces journées de stage s’inscrit dans la droite ligne des théories de Houria Bouteldja, fondatrice du Parti des indigènes.
(…) Ainsi, tous les marqueurs d’un anticapitalisme ayant basculé de la lutte des classes à la lutte des races sont présents : SUD-Éducation 93 évoque « l’ethnocentrisme des nouveaux programmes du lycée en humanités, la répression policière des lycéen·ne·s dans les quartiers populaires » ou encore « le traitement différentiel des populations non blanches par l’institution scolaire [qui] apparaît comme de plus en plus décomplexé ».
(…) Enfin, toujours convaincu que l’institution scolaire et ceux qui la composent seraient structurellement racistes – leurs collègues apprécieront –, le syndicat SUD-Éducation 93 propose un atelier pour « accueillir les parents racisés, les défendre contre les attaques racistes et islamophobes de l’institution et les soutenir ».