«J’ai reçu près de 20.000 messages et les propos étaient d’une immense violence» témoigne Nicolas Hénin
[…]« Des propos d’une immense violence »
Le 4 février dernier, j’ai déposé plainte contre X, cette fois pour « menaces de mort », « menaces de commettre un crime » et « cyberharcèlement en meute ». Les faits ont démarré le 31 janvier, après un tweet posté par Patrick Jardin – le père d’une victime de l’attentat du Bataclan – dans lequel il appelait à tuer tous les djihadistes français et « aussi leurs enfants ». J’avais simplement appelé à signaler ces propos. J’ai pris la route le lendemain pour un week-end en famille et je n’ai pas voulu consulter Twitter pour ne pas bousiller ce moment avec mes proches.
Je ne m’attendais pas du tout à ce que ça prenne de telles proportions. L’ampleur était colossale, j’ai reçu près de 20.000 messages et les propos tenus étaient d’une immense violence. Un tiers des tweets me traitaient de « collabo », les autres étaient insultants ou menaçants. Parmi les injures, beaucoup avaient un caractère sexuel.
[…][…]J’ai requis l’assistance de prestataires en sécurité informatique qui ont procédé à l’extraction de plus de 20.000 tweets, qui soit me mentionnaient, soit répondaient aux principaux messages me désignant, même sans mention de mon nom, ou des RT avec commentaire de ces tweets.
— Nicolas Henin (@N_Henin) 18 février 2019