Cet homme fiché S, soupçonné de liens avec la mouvance islamiste, a abattu sa femme, en juillet 2016 à Bonnières-sur-Seine.
C’est le crime d’un homme qui se pensait trompé et trahi. Adil Aazizi, 35 ans, doit répondre, jeudi matin devant la cour d’assises des Yvelines, à Versailles, de l’assassinat de son épouse Leïla Bouachra, 29 ans, tuée d’une balle dans la tête, l’après-midi du 2 juin 2016 à leur domicile de Bonnières-sur-Seine.
[…]Cet après-midi-là, Adil est en colère. Son fils et sa belle-mère lui ont parlé de l’amant de sa femme. Il a même parlé avec lui au téléphone. Les deux hommes ont discuté de la grossesse de Leïla. Adil sait que cet enfant n’est pas de lui et craint qu’un autre prenne sa place.
Le mari trompé veut que Leïla avoue son infidélité.
[…]Il aurait acheté cette arme à des gens du voyage pour 650 € dans le but d’éliminer l’amant de sa femme. L’enquête montre aussi qu’il a passé du temps en Turquie et à la frontière Syrienne pour un soi-disant « voyage humanitaire ». Ce qui lui a valu d’être fiché S.
[…]Leïla n’a jamais trompé son mari car le couple était déjà séparé depuis longtemps. « Adil Aazizi vivait dans le Nord avec ses parents et Leïla avait pris la décision de refaire sa vie, explique l’avocate.
[…]Adil et Leila se sont rencontrés, en 2008 au Maroc à l’occasion des funérailles du père de celle-ci. Il a grandi dans le Nord de la France et elle à Mantes-la-Jolie. Ils se marient en 2010
[…]Au printemps 2015, Leila rencontre Benjamin au centre d’action sociale de Mantes où elle travaille. Celui-ci confie que la jeune femme l’a contacté sur Facebook avant qu’ils nouent une relation. Elle lui dira qu’elle est séparée. Les amants font même une escapade à Nice (Alpes-Maritimes) alors qu’Adil est en Turquie. Benjamin conduit le fils de la jeune femme à l’école et à ses activités. Il dort dans l’appartement et Leïla le présente souvent comme son compagnon. Et en même temps, tente de le cacher à sa famille qui finira par l’apprendre et réprouvera cette histoire.
L’article dans son intégralité sur Le Parisien