Brenton Tarrant: ce que l’on sait de l’assaillant de la mosquée de Christchurch
Le tireur australien arrêté après l’attaque des mosquées en Nouvelle-Zélande a publié au préalable un manifeste sur Twitter dans lequel il écrit agir “pour venger Ebba Åkerlund”. Il a par ailleurs écrit son nom sur l’une des armes ayant servi au massacre qui a fait au moins 49 morts selon le dernier bilan publié.
Ebba Åkerlund, 11 ans, est morte le 7 avril 2017, percutée par un camion de livraison lancé à pleine vitesse dans une rue commerçante de Stockholm par Rakhmat Akilov, un Ouzbek demandeur d’asile débouté.
La mort de la jeune Ebba avait bouleversé la Suède. Sourire enjoué, cheveux blonds, la fillette avait été fauchée en rentrant de l’école pour rejoindre sa mère dans le centre de Stockholm. Elle venait de lui envoyer un message sur son téléphone pour lui demander d’acheter avec elle une glace sur le chemin de la maison.
Sa tombe, dans un cimetière de la capitale suédoise, est régulièrement profanée par un homme de nationalité étrangère en attente de son procès.
Âgé de 28 ans, cet Australien a diffusé son acte en direct sur les réseaux sociaux.(…)
Cet Australien de 28 ans a revendiqué son acte sur Internet, et a diffusé son attaque en live sur les réseaux sociaux. Sur les images insoutenables (que Le HuffPost a choisi de pas publier), on peut voir l’assaillant tirer à bout portant à l’arme automatique sur plusieurs fidèles de la mosquée. Cette vidéo, qui dure 17 minutes, se termine alors qu’il est en train de prendre la fuite en voiture, après avoir tiré sur une passante dans la rue. Avant de commettre son massacre, Brenton Tarrant avait publié sur Twitter des photos de son arsenal (photo d’illustration).
Les traces que l’individu a laissées sur ses réseaux sociaux (avant que Twitter et Facebook ferment ses comptes) montrent un internaute baignant dans l’idéologie d’extrême droite. Sur la plateforme Scribd, l’intéressé avait mis en ligne un manifeste sur le “grand remplacement”, théorie conspirationniste et islamophobe en vogue dans les milieux d’extrême droite à travers le monde, y compris au sein de partis politiques bien établis.
Un “terroriste extrémiste de droite, violent”
Le tireur est “terroriste extrémiste de droite, violent”, a confirmé le Premier ministre australien Scott Morrison sans autre précision tôt dans la matinée, expliquant que l’enquête était aux mains des autorités néo-zélandaises.
Dans son manifeste, le terroriste développe les thèses justifiant son geste, et affirme avoir perçu “invasion de la France par les non-blancs” lors d’un voyage, comme le note le spécialiste Nicolas Hénin dans un post sur les réseaux sociaux.
La bannière du compte Twitter du tireur: une photo de l’attentat de Nice montrant une fillette fauchée par Mohamed Lahouaiej Bouhlel.
La police a indiqué avoir arrêté quatre personnes, sans que l’on sache dans l’immédiat si Brenton Tarrant comptait parmi elles. Par ailleurs, la thèse d’un second tireur n’a toujours pas été écartée. Lors d’une conférence de presse, la Première ministre a assuré que les assaillants n’étaient pas sous surveillance. Selon elle, la Nouvelle-Zélande a été ciblée car elle “représente la diversité”.
Le manifeste attribué au terroriste de #Christchurch s’intitule “Le Grand remplacement”.
Le tueur y développe les thèses qui justifient son geste en évoquant, entre autre, une “invasion de la France par les non-blancs” qu’il aurait constatée lors d’un voyage. pic.twitter.com/m8qVYSqmRj— Nicolas Henin (@N_Henin) 15 mars 2019
Nouvelle-Zélande : des attaques contre deux mosquées à Christchurch font plusieurs morts
La police a annoncé l’arrestation de quatre personnes. Elle dit aussi avoir neutralisé des engins explosifs artisanaux.
[…]De “nombreuses” personnes ont été tuées dans des fusillades contre deux mosquées du centre-ville de Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Les coups de feu ont été tirées durant la prière, vendredi 15 mars. Quatre personnes ont été arrêtées, selon la police qui dit aussi avoir désamrocé des engins explosifs artisanaux. Aucune information officielle sur le nombre exact de victimes n’est disponible en fin d’après-midi. Suivez la situation sur franceinfo.fr
Quatre arrestations. Il s’agit de “trois hommes et une femme”, explique la police qui n’ets pas certaine du nombre précis de tireurs. Elle précise que l’armée a désamorcé des engins explosifs retrouvés sur les véhicules des suspects avaient été sécurisés.
Une ville en état de siège. En ce jour de prière, la police demande aux fidèles d’éviter les mosquées partout en Nouvelle-Zélande. La municipalité a ouvert une ligne de téléphone d’urgence pour les parents inquiets du sort de leurs enfants, qui participaient à une marche contre le changement climatique non loin de là. Des bâtiments publics comme la bibliothèque centrale étaient aussi fermés.
[…]Au moins deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande ont été frappées par des fusillades le 15 mars 2019. — Mark Baker/AP/SIPA
- Deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, ont été frappées par des fusillades.
- Selon les autorités, il y a un nombre «significatif» de morts, qui pourrait être compris entre 9 et 27, d’après les médias locaux.
- Quatre personnes, trois hommes et une femme, ont été arrêtées, et des explosifs artisanaux ont été retrouvés.
« Cela restera comme l’un des jours les plus sombres de la Nouvelle-Zélande. » La Première ministre Jacinda Ardern n’a pas donné de bilan exact des fusillades qui ont éclaté dans deux mosquées de Christchurch, vendredi, mais le nombre de personnes tuées est « significatif », selon les autorités. Un bilan très lourd est redouté, alors que les médias locaux évoquent un chiffre compris entre 9 et 27 victimes.
[…]“I could hear screaming and crying and I saw some people drop dead.”
A witness inside the Hagley Park mosque describes the scene in Christchurch, New Zealand #ChristchurchNZ pic.twitter.com/ZvYho37apc
— TicToc by Bloomberg (@tictoc) 15 mars 2019