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L’humoriste, par ailleurs nommé par Emmanuel Macron au Conseil présidentiel des villes, est accusé par Bruno Gaccio de menaces de mort et par une jeune femme de “harcèlement moral au travail”. Contacté par Marianne au sujet de ces deux plaintes que nous révélons, Yassine Belattar répond.

C’est un balaise, Bruno Gaccio, un bon mètre quatre-vingt affuté que l’ancien chef de file des Guignols de l’info, la soixantaine venue, entretient méthodiquement. Une « grande gueule » aussi, habitué de longue date aux échanges vifs des plateaux télé comme aux rudes « battle » si prisées sur les réseaux sociaux. Le 24 janvier dernier pourtant, celui qui fut un peu anar dans sa jeunesse et plutôt proche de la gauche de la gauche aujourd’hui, s’est rendu au commissariat du 5ème arrondissement de Paris, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, pour déposer deux plaintes : l’une pour menaces de mort et l’autre pour diffamation, visant un garçon de 24 ans son cadet, Yassine Belattar, « humoriste » très médiatique et défenseur autoproclamé de la cause des banlieues et des musulmans.

Belattar vs. Gaccio

Il y a quelques jours, Gaccio, une des figures emblématiques des années Canal+ pré-Bolloré, a raconté à Marianne les raisons qui l’ont poussé à entreprendre cette démarche, pour lui, plutôt inhabituelle. « Tout a commencé par une série d’amabilités échangés sur les réseaux sociaux. Alors que nous n’avions plus de relations depuis un bail,Yassine Belattar a tweeté “trop triste pour l’ami @GaccioB qui a failli devenir Président de sa République sans bouger de St Germain des Prés”. Rien de grave mais, n’ayant pas l’habitude de laisser passer les attaques, j’ai aussitôt réagi : “Me cherche pas petit. Je te connais. T’as pas le niveau. Tu peux faire le malin avec les autres. Moi je te connais, joue dans ta catégorie. Bonne journée.” Après, tout a dégénéré… ». Nouveau tweet de Yassine Belattar : « Bruno vu que tu es un pointeur avec les femmes, j’aime l’idée que tu deviennes un homme politique de premier plan. Veux-tu vraiment ouvrir la boîte de Pandore ? Tu sais bien que non, Nono… » Cette fois, l’ex-plume des Guignols voit rouge. « Pointeur, explique-t-il, ce n’est quand même pas un terme anecdotique, on l’utilise pour ceux qui se livrent à du harcèlement sexuel et, plus particulièrement, les pédophiles. Moi, évidemment, je sais que je ne suis pas un “pointeur” mais pour mes proches, j’ai décidé de le poursuivre en diffamation. »

L’échange entre les deux hommes est alors loin d’être terminé. A en croire Gaccio, il se poursuit avec un texto de Belattar (« Nique ta mère, ça te fera du bien petit tapin ») puis un appel téléphonique qui le décide à ne pas en rester là. « Il s’est mis à hurler, a promis de venir me tuer, ainsi que ma femme et mes gosses avant d’ajouter : “Je vais enculer ta pute de mère à Saint-Etienne.” »

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Marianne

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