Depuis plus de six mois, la ville de Chemnitz en Allemagne est en ébullition. La mort fin août d’un jeune Allemand lors d’une rixe avec plusieurs étrangers donne lieu à des manifestations anti-migrants et secoue le pays. Angela Merkel s’est rendue à deux reprises depuis dans cette ville de Saxe. Un procès très attendu s’ouvre ce lundi à Dresde contre l’un des participants de cette rixe.
(…) Le 26 août dernier à Chemnitz (Saxe), Daniel H., un Allemand de 35 ans, s’effondrait, frappé par quatre coups de couteau à la poitrine et un dans le bras. Un Syrien et un Irakien étaient accusés d’avoir participé au meurtre. Le décès du coiffeur avait provoqué de vives réactions de l’extrême droite, qui avait organisé de houleuses manifestations contre la politique d’accueil des réfugiés outre-Rhin. Le procès de ce drame s’ouvre ce lundi, à Dresde.
Les faits restent pour le moment imprécis. L’acte d’accusation stipule que l’origine de la dispute qui a conduit au drame, pendant le festival annuel de Chemnitz, est «inconnue», bien que certains médias avancent un différend lié à une histoire de drogue. Daniel H. a eu les poumons et le cœur perforés par les coups de couteau. Un ami de la victime, Dimitri M., aurait, selon, le parquet, également été blessé au dos par une arme blanche.
Les enquêteurs ont identifié deux suspects. L’un d’eux, l’Irakien Farhad R.A., qui aurait asséné les coups de couteau, reste à ce jour introuvable. Les preuves contre l’autre, le Syrien Alaa S., seul accusé dans le box, semblent fragiles. Son ADN n’ayant pas été découvert sur l’arme du crime, ni sur les vêtements de la victime, les charges pesant sur lui reposent en grande partie sur un témoignage. Lui clame son innocence et affirme qu’il n’était pas présent sur les lieux de l’agression.