La préfecture du Bas-Rhin assure que ce ne sont pas des policiers qui ont contrôlé les chars du carnaval de Hoenheim dimanche après-midi pour vérifier les caricatures politique. Le maire et les organisateurs de la cavalcade ont été abusés.
Le carnaval du Bouc bleu à Hoenheim. © Radio France – Wyloën Munhoz-Boillot
Ce n’était pas des policiers qui ont contrôlé les chars du carnaval de Hoenheim (Bas-Rhin) dimanche. La préfecture du Bas-Rhin est formelle ce lundi soir après vérifications.
Pourtant le maire de la commune Vincent Debes et les organisateurs du carnaval Bouc bleu ont bien vus arriver avant 14h, trois hommes en voiture banalisée se présentant comme des policiers. Ils étaient dans l’espace qui normalement est interdit aux véhicules pendant le carnaval. “Ils avaient l’air de maîtriser leur sujet”.
Ils venaient contrôler les chars, vérifier les éventuelles caricatures politiques. “Ils sont repartis en disant que tout est était en ordre et qu’on pouvait y aller”, raconte encore Vincent Debes. Ces trois hommes ne sont donc pas des policiers et ont abusé les organisateurs.
Visite surprise de la police à Hoenheim dimanche juste avant le début de la cavalcade du Bouc bleu. Les chars ont été contrôlés. Le week-end précédent, un mannequin à l’effigie d’Emmanuel Macron avait été retiré à Sélestat.
Elle est connue pour ses chars critiques à l’égard des politiques : la cavalcade du Bouc bleu a eu droit à une visite de la police, avant le départ des 700 carnavaliers dimanche. Le week-end précédent, un mannequin d’Emmanuel Macron portant un gilet jaune et pendu à un char avait dû être retiré à Sélestat.
L’étonnement du maire de la commune
Le contrôle à Hoenheim a surpris le maire, Vincent Debes. “Il y a souvent eu des caricatures politiques, il y a eu celle de Sarkozy, celle de Hollande, moi-même aussi j’ai eu ma tête un peu bizarroïde sur un char. En ce jour un peu particulier, il y a des choses qu’on peut accepter.”