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Un employé de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) se pensait intouchable et sillonnait Paris et sa banlieue pour collecter de l’argent liquide pour le compte de banquiers occultes.

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Il y a quelques semaines, après plus d’un an d’investigation, les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la criminalité organisée (OCLCO) ont fini par interpeller ce fameux chauffeur, véritable cheville ouvrière du trafic. Au moment de son arrestation, il s’apprêtait à remettre près de 100 000 euros en liquide à un particulier, interpellé en même temps que lui. Une vraie surprise pour celui qui se pensait « intouchable ».

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50 euros la course dans Paris

Ce père de trois enfants, employé depuis 1998 par l’OIF, a soutenu s’être livré à la collecte et à la remise d’argent pour « arrondir ses fins de mois ». Des collectes et livraisons opérées pour le compte de deux donneurs d’ordre, dont un certain Abderrahim domicilié à Casablanca au Maroc. Présenté à un juge de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris, Mostafa C., également connu sous le surnom El Haj de Paris, a été mis en examen avant d’être placé en détention provisoire.

Deux de ses complices ont également été mis en examen. Le premier a été incarcéré tandis que le second a été placé sous contrôle judiciaire. Les donneurs d’ordre, des banquiers occultes, également baptisés « sarafs », n’ont, eux, pas pu être interpellés.

Selon les premières investigations, ce collecteur et ses comparses auraient récupéré, à plusieurs reprises, des sommes allant de 5000 euros à plus de 300 000 euros avant de dissimuler cet argent à leur domicile ou dans le faux plafond d’une boucherie, implantée dans le XVe arrondissement. Des fonds ensuite crédités sur des comptes à l’étranger après prélèvement de commissions pour les collecteurs et les « sarafs ».

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Les enquêteurs estiment qu’il a assuré, entre avril et septembre 2018, plus de 50 rendez-vous pour collecter des fonds occultes. Dans le même temps, El Haj de Paris aurait remis plus de 1,5 million d’euros à des particuliers en affaire avec ses « sarafs » marocains.

L’article dans son intégralité sur Le Parisien

 

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