Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé le remplacement du Préfet de Police de Paris dans l’après-midi. Le commis de l’Etat paie les pots cassés des violences perpétrées dans la capitale en marge de l’acte 18 des Gilets jaunes, samedi dernier. C’est l’actuel préfet de la région Nouvelle-Aquitaine Didier Lallement qui a été nommé à sa place.
Ex animateur des étudiants socialistes du CERES, il participe à la délégation que, par solidarité avec le mouvement sandiniste, la tendance chevènementiste du PS envoie au Nicaragua révolutionnaire durant l’été 1984. ( source )
Le préfet de Nouvelle Aquitaine Didier Lallement, réputé pour avoir un caractère bien trempé, succédera mercredi à Michel Delpuech, alors que Matignon a mis en cause «des consignes inappropriées» dans l’usage des lanceurs de balles de défense (LBD), lors du rassemblement des Gilets jaunes samedi. En Aquitaine, il est décrit dans la presse locale comme «un homme à poigne ». […]
Lors de vœux aux corps constitués dans sa région, le préfet avait été clair sur sa vision du mouvement des Gilets jaunes. «La démocratie ne peut pas être la révocation des mandats, la destitution, pour la simple envie d’exprimer un ras-le-bol ou une colère […] L’insurrection n’a jamais été et ne sera jamais une garantie démocratique et ses théoriciens de l’avant-garde éclairée jusqu’à la révolution culturelle ont plutôt été des fossoyeurs des libertés que leurs promoteurs ». Dont acte. […]