Affaire Benalla: François Grosdidier (LR) explique pourquoi le Sénat a signalé des hauts responsables de l’Élysée à la justice pic.twitter.com/C8uemHEFmc
— BFMTV (@BFMTV) 21 mars 2019
Le suspens était à son comble. Selon les informations de publicsenat.fr, le bureau du Sénat a finalement décidé de transmettre au parquet les cas d’Alexandre Benalla, Vincent Crase, Alexis Kohler, Patrick Strzoda et celui du général Lavergne. Une transmission qui ne vaut pas condamnation. La justice va devoir décider maintenant s’il y a eu, lors de leurs auditions devant la commission d’enquête sur l’affaire Benalla, faux témoignage, délit passible de 5 ans de prison et 75.000 euros d’amende.
« Ils ont retenu une part significative de la vérité »
La décision ne faisait pas de doute concernant l’ancien chargé de mission de l’Elysée et le gendarme réserviste. Tout le monde s’accorde pour estimer qu’il y a eu parjure lors de leurs auditions par les sénateurs.
[…]Les membres du bureau ont voté à l’unanimité pour la transmission concernant Alexandre Benalla et Vincent Crase. Pour Patrick Strzoda, il y a eu 19 voix pour et 6 contre. Concernant Alexis Kohler et le général Lavergne, il y a eu 17 voix pour, 7 contre et 1 abstention.
Dans la lettre qu’il avait envoyé au président du Sénat, Gérard Larcher, le sénateur LR Philippe Bas, qui a présidé la commission d’enquête, leur reproche des « omissions, incohérences et contradictions » suite à leurs auditions. Ils « ont retenu une part significative de la vérité lors de leur audition », pointent le sénateur dans ce courrier, signé par les co-rapporteurs Jean-Pierre Sueur (PS) et Muriel Jourda (LR).
[…]Risque de déclaration de guerre à l’encontre de l’Elysée
Dans les jours précédents, les « grandes manœuvres » étaient en cours. Certains ont évoqué des pressions venues de l’Elysée, avant ce bureau pas comme les autres. Si la décision porte sur le plan juridique, elle n’est pas sans conséquences politiques. Les centristes ont mis en garde : transmettre au parquet prendra des allures de déclaration de guerre à l’encontre de l’Elysée. De quoi compliquer sérieusement les discussions sur la réforme constitutionnelle, pour laquelle la Haute assemblée et l’Elysée doivent se mettre d’accord.
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