La théorie du “grand remplacement” de l’écrivain d’extrême droite Renaud Camus a été citée dans les revendications du terroriste de Christchurch. Lequel a assassiné, vendredi en Nouvelle-Zélande, 50 personnes dans deux mosquées.
Or cette théorie est née dans l’Hérault, à Lunel. Renaud Camus dit que c’est en y passant, au milieu des années 90, qu’il aurait eu la vision d’une France “en train de changer de peuple” et d’”une armée, le bras armé de la conquête”. En 2010, il revient, donnant une conférence dédiée. En 2011, il publie sa théorie.
Une autre histoire
Le problème, c’est qu’à Lunel, l’histoire contredit sa vision, analysée par des observateurs comme une obsession à l’écart des populations originaires du Maghreb. Philippe Moissonnier, Pescalune et élu municipal LREM, estime : “C’est la sœur jumelle de la théorie du complot. Il est venu un jour, il s’est baladé et s’est fait son histoire. Ça ne repose sur rien. Lunel a toujours été universelle. Au regard de notre histoire, depuis le Moyen-Âge, c’est plutôt de grand rayonnement dont il faudrait parler !”
[…]