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L’élection présidentielle prévue dimanche 24 mars dans ce petit archipel de l’océan Indien s’annonce tendue et elle est source d’inquiétudes à Paris.

L’affaire semble pliée : le président sortant, qui tient vendredi 22 mars un dernier grand meeting dans la capitale Moroni, devrait rempiler, dans cet archipel de 800 000 habitants situé entre la côte africaine du Mozambique et la grande île de Madagascar. Mais le déroulement du vote est en effet scruté avec attention par la France. Pourquoi ? Parce qu’à 70 kilomètres des côtes comoriennes, il y a le 101e département français : Mayotte. L’ile historiquement et géographiquement fait partie des Comores, mais a fait le choix au moment de l’indépendance du pays de rester française.

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L’attraction pour Mayotte

Or le résultat d’après-demain pourrait avoir un impact sur Mayotte parce que la grogne contre le président en place est très forte dans l’une des trois îles principales de l’archipel, Anjouan. C’est la plus pauvre et la plus frondeuse des Comores, et c’est aussi la plus proche de Mayotte. Un simple bras de mer les sépare, qu’utilisent les “passeurs” pour transporter les migrants. On se souvient de la crise majeure sur le sujet il y a un an. Et l’instabilité menace à Anjouan parce que la réforme institutionnelle imposée par le chef de l’Etat empêche l’île de récupérer, comme prévu, la présidence tournante du pays en 2021. Conclusion : si ça dégénère politiquement aux Comores, on n’est pas à l’abri d’une nouvelle crise migratoire à Mayotte.

France Info

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