Rencontre avec la famille d’Ariane, une enseignante qui a fait le choix d’accueillir bénévolement un enfant migrant de 13 ans, dans le cadre du projet Réseau d’accueil solidaire
(…) Dans la plus grande décontraction, la petite famille monoparentale d’Ariane est organisée et les choses vont bon train. Adam, 12 ans, les cheveux longs comme ceux d’un surfeur, embarque à table un bouquin. Son frère de 11 ans, Abel, n’est pas là, mais c’est tout comme. A ses côtés, toujours prêt à lui donner un coup de main, « comme un grand frère », Abdul, originaire du Pakistan.
Enseignante, doctorante, passionnée de sport, la jeune femme a un programme chargé, mais peu importe. Du temps, elle en trouve. « J’ai pris ma décision seule, je voulais mettre en pratique mes convictions sur l’accueil des migrants. Matériellement, c’était possible, on lui a aménagé une chambre. Après, on s’est lancé. Si on se pose trop de questions auxquelles on n’a pas de réponse, on ne se lancera jamais. C’est tout simple. » Depuis, « c’est une aventure humaine très riche », ajoute la jeune femme. Les conversations élargissent l’horizon de la petite famille. « C’est un échange mutuel. C’était intéressant de parler avec lui des femmes. Il n’avait pas l’habitude de les voir en jean, à vélo, qui travaillent. »