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Des dizaines d’autobus ont cessé de suivre leur itinéraire habituel et des stands de fruits ont été fermés dans la ville de Yakoutsk, en Sibérie, à la suite de manifestations provoquées par des allégations selon lesquelles des migrants d’Asie centrale auraient violé une femme de la région, ont rapporté des médias russes.
Trois suspects ont été arrêtés pour enlèvement et viol d’une résidente locale cette semaine. Des centaines d’habitants de la région ont participé à des rassemblements à la suite du viol signalé le 17 mars, imputé à un migrant du Kirghizistan.
Une majorité de magasins de fruits et légumes sont restés fermés et les chauffeurs de bus ne se sont pas présentés à Yakoutsk mardi, a rapporté Interfax . Sergei Maximov, responsable de la société de transport de passagers Yakoutsk, a déclaré que certains conducteurs évitaient d’aller au travail “de peur des violences”.
Des vidéos partagées par des points de vente locaux ont montré que des habitants menaçaient des travailleurs de la plantation de fruits et du fast-food originaires d’Asie centrale.
La police locale a exhorté les habitants à ne pas semer la discorde et s’est engagée à réprimer “les instigateurs du conflit ethnique”, ont rapporté les médias locaux.
Le gouverneur de la république de Sakha, Aysen Nikolayev, a annoncé une série de mesures contre l’immigration clandestine à la suite des manifestations, notamment des expulsions et des restrictions plus strictes pour les travailleurs migrants. Nikolayev a également promis que les forces de l’ordre prendraient les crimes commis par les migrants sous «contrôle spécial».
L’incident est survenu moins d’un an après un viol de grande envergure a provoqué des tensions ethniques dans Yakutsk, ce qui incite le chef de la diaspora kirghize à publier des excuses publiques.
