Des bandes de jeunes voleurs étrangers étendent leur terrain de chasse, depuis Paris, à l’ensemble de l’Ile-de-France. Très certainement téléguidés par des donneurs d’ordre restés dans leur pays.
(…)On les appelait les enfants des rues du XVIIIe arrondissement, mais bon nombre de ces jeunes à la dérive squattent désormais un immeuble de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Depuis le début de l’année, ces mineurs marocains ou algériens, pour la plupart toxicomanes et violents, spécialisés dans les cambriolages et les agressions dans les transports, ont changé de stratégie. Jusqu’ici, ces jeunes gens, apparus fin 2016 dans le quartier de la goutte d’or, se regroupaient et « oeuvraient » dans la capitale.
« Ils prennent le RER ou le train et s’attaquent aux maisons ou aux voyageurs »
« Depuis l’automne dernier, une augmentation significative des délits perpétrés en banlieue par ces jeunes est clairement perceptible », précise un policier parisien. Durant les neuf premiers mois de l’année 2018, en ce qui concerne les seuls cambriolages commis par ces mineurs isolés, 57 % des faits étaient répertoriés dans Paris intramuros, le reste en banlieue. En octobre et novembre, le phénomène s’est inversé. 88 % de passages à l’acte ont eu lieu en petite couronne.
La grande couronne parisienne n’est pas non plus épargnée. « Ils prennent le RER ou le train par groupes de trois et s’attaquent aux maisons ou aux voyageurs pour leur voler leurs téléphones portables ou des sacs à main, précise un gendarme. Au palais de justice de Versailles dans les Yvelines, le tribunal pour enfant et la section mineurs du parquet gèrent au moins trois cas par semaine avec une première difficulté : connaître leur âge réel car lorsqu’ils sont arrêtés ces voleurs, souvent connus sous plusieurs allias, disent tous être âgés de 16 ans.