Fdesouche

Réunie le 21 mars en mairie, l’Association nationale des villes et territoires accueillants a été créée à l’initiative du maire de Grande-Synthe avec une poignée de villes, dont Saint-Denis, pour assurer l’accueil des migrants.

Improvisé dans un champ en zone inondable, le camp était un tel cloaque que les humanitaires le disaient pire que la jungle de Calais, située à une quarantaine de kilomètres. En quelques mois, près de 3000 migrants avaient afflué là près du stade municipal de Grande-Synthe. Depuis cet hiver 2015, l’État a démantelé le camp plusieurs fois, et procédé à des mises à l’abri. « Il y a encore 500 personnes dans la ville », observe Damien Carême, maire Europe Écologie les Verts (EELV) de cette commune de la périphérie de Dunkerque. Pour lui, s’il est « de la responsabilité de la ville qu’il y ait une bonne cohabitation avec la population », encore faut-il que l’État mette les moyens aux missions d’accueil et d’accompagnement qui lui incombent.

C’est à partir de cette exigence qu’il a lancé en mars 2018 à Grande-Synthe une Convention nationale sur l’accueil et les migrations avec l’ambition de constituer un réseau d’élus et de collectivités. En septembre était ainsi constituée à Lyon l’Association nationale des villes et territoires accueillants (Anvita), qu’il préside et dont Saint-Denis est l’une des huit villes fondatrices. Le jeudi 21 mars à l’hôtel de ville, elles étaient une dizaine représentées aux côtés de Damien Carême et de Jaklin Pavilla, première adjointe au maire, en charge des solidarités. Parmi elles, Grenoble, « ville délinquante solidaire », s’est distinguée en mai 2018 pour avoir décerné la médaille de la Ville à Cédric Herrou, l’agriculteur de la vallée de la Roya alors poursuivi pour aide à l’entrée et au séjour des étrangers en situation irrégulière. Un cas de figure emblématique de leur revendication.

Fdesouche sur les réseaux sociaux