Il fallait connaître le Code de procédure pénale sur le bout des doigts pour comprendre ce qui s’est passé, mardi 26 mars, au palais de justice de Nevers. Défendu par une star du barreau (et des milieux du rap parisien), Marc Scatigno, 26 ans, est arrivé libre, alors qu’il est recherché depuis des mois. Et il est reparti tout aussi libre, au terme d’un après-midi théâtral.
Présenté par les enquêteurs comme le fournisseur d’un réseau de stupéfiants à Clamecy et dans ses environs, le banlieusard parisien n’a répondu à aucune convocation judiciaire durant les investigations et n’a jamais pu être localisé. Il est condamné, le 9 novembre, à cinq ans de prison.Comme il n’est pas au procès, il conserve le droit de faire opposition et d’être rejugé. C’est ce qu’il demande par l’entremise de Me Steeve Ruben, un avocat parisien rendu célèbre par la chanson que lui a consacrée l’un de ses clients, le rappeur Sofiane.