(…) Elu à 29 ans à South Bend, dans l’Indiana, Buttigieg est devenu le plus jeune maire d’une ville de plus de 100.000 habitants. Le Washington Post l’a alors surnommé « le maire le plus intéressant dont vous n’ayez jamais entendu parler ».
(..) Major de son lycée, diplômé avec les honneurs d’Harvard, Pete Buttigieg a ensuite décroché une bourse pour étudier la politique et l’économie à Oxford. Il parle sept langues étrangères : maltais (par son père), français, espagnol et italien (sa mère est linguiste) ; il a appris l’arabe et le dari en Afghanistan et s’est mis au norvégien.
(…) Buttigieg a fait son coming-out en 2015 et épousé son compagnon, un professeur de lycée très actif sur Twitter, en 2018.
(…) S’il est élu, il serait le plus jeune président de l’histoire américaine. A l’instar d’Emmanuel Macron, il le présente comme un atout. « J’appartiens à la génération des fusillades de masse dans les écoles – j’étais au lycée quand le massacre de Columbine a eu lieu. J’appartiens à la génération qui a fourni le plus de troupes après le 11-septembre, à la génération qui va devoir vivre avec les conséquences du changement climatique. Et si rien ne change économiquement, on sera la première génération à gagner moins que nos parents. Nous sommes la génération qui a le plus en jeu [dans cette élection] », a-t-il argumenté sur le plateau de Stephen Colbert.
(…) En un mois, Pete Buttigieg est passé de 1 % à 4 % et se trouve ex-aequo avec Elizabeth Warren en 5e position. Dans l’Iowa, le premier Etat à voter, Buttigieg est même sur la 3e marche du podium, à 11 %. Sa progression est particulièrement surveillée par l’ancienne éminence grise de Barack Obama, David Axelrod.