Ordinateur volé, menaces, chantage… Un élu du Havre se dit harcelé depuis des années
Depuis 2016, un élu du Havre dit vivre un enfer, faisant l’objet de ce qu’il appelle « un raid ». Cet élu écologiste affirme subir des menaces et se dit victime de chantage.
L’affaire est sensible. Elle vient s’ajouter à la liste de celles qui secouent la municipalité du Havre (Seine-Maritime) ces derniers jours. Élu Europe écologie les verts (EELV) à la Ville, Alexis Deck se dit victime d’un « raid » depuis plusieurs années, mêlant notamment harcèlement, chantage et usurpation d’identité.
Un vol d’ordinateur en 2016
Le quotidien Paris-Normandie parle de chantage à la sextape. L’affaire est en fait plus complexe. Elle prend sa source en 2016, lorsqu’Alexis Deck se fait voler son ordinateur à son domicile. Il dépose alors plainte, ce que 76actu a pu confirmer auprès d’une source judiciaire.
[…]Une altercation au conseil municipal
Lors du conseil municipal du Havre se tenant le 25 mars 2019, une vive discussion a eu lieu entre Alexis Deck et une femme présente dans la salle. Cette dernière lui reprochait de l’avoir prise en photo, parce qu’elle était voilée.
Hier, comme à mon habitude, j’ai assisté au ConseilMunicipal du Havre.
Hier, comme à son habitude, Alexis Deck m’a pris en photo avec mes amis car je porte un foulard.Être pris en photo comme du bétail lors des conseils municipaux #Viemaviedemusulmane@davidcormand @JBGastinne
— kawla LH (@lhkawla76) 26 mars 2019
Sur Twitter, les réactions ont afflué, et à l’occasion du conseil municipal extraordinaire du samedi 30 mars 2019, un appel à la mobilisation « contre l’islamophobie des élus » a été lancé, visant une nouvelle fois Alexis Deck.
[…]À l’origine, des prises de position
« Tout ce qui se passe aujourd’hui fait suite à des positions que j’avais prises lors de conseils municipaux », analyse Alexis Deck, contacté vendredi 29 mars. Ici, se trouverait, selon lui, l’origine du chantage dont il serait victime.
Ces dernières années, l’homme prend régulièrement position contre ce qu’il nomme « l’extrême droite islamiste havraise ». Ainsi, il s’était notamment prononcé publiquement contre la venue en 2018 au Havre, de Hani Ramadan, directeur du centre islamique de Genève, frère de Tariq Ramadan, interdit de séjour en France depuis avril 2017.
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