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Quelque 2 000 manifestants ont été condamnés depuis le 17 novembre. Les avocats chargés de leurs dossiers dénoncent une «sévérité des peines» face à des prévenus au casier judiciaire vide. Après plus de vingt semaines de mobilisation, des chiffres communiqués par la garde des sceaux, Nicole Belloubet, permettent d’esquisser un premier tableau, marqué notamment par un recours massif aux comparutions immédiates et par une certaine sévérité des juges.

La ministre de la justice a fait savoir, le 23 mars, que 2 000 personnes avaient été condamnées depuis le 17 novembre, date du premier rassemblement, et qu’environ 40 % d’entre elles ont reçu des peines d’emprisonnement ferme. Près de 1 800 personnes interpellées lors des manifestations organisées chaque samedi depuis plus de quatre mois attendent encore d’être jugées, a précisé Mme Belloubet.

Au-delà des 2 000 condamnations, ces chiffres soulignent d’abord le nombre «colossal» – un terme employé par plusieurs avocats ayant eu à traiter ces dossiers – de gardes à vue n’ayant donné lieu à aucune poursuite. Au total, 8 645 personnes ont été placées en garde à vue ces quatre derniers mois, selon la chancellerie. «Des milliers de manifestants [près de 5 000] ont été relâchés sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux. Ces dossiers vides constituent la majorité de nos affaires» , note Muriel Ruef, avocate au barreau de Lille. […]

Le Monde

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