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Trois hommes ont été mis en examen à Rennes en fin de semaine dernière. Ils sont soupçonnés d’appartenir ou d’être clients d’un réseau de collecteurs d’argent sale.

L’argent sale du cannabis marocain coule à flots dans l’Hexagone. Nouvelle preuve de cet état de fait, les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la grande délinquance financière (OCRGDF) viennent de démanteler, lundi et mardi dernier à Paris, un nouveau réseau de collecteurs, maliens et mauritaniens, qui blanchissait l’argent de la drogue en écoulant des médicaments en Mauritanie.

L’affaire commence, il y a un an du côté d’Angers (Maine-et-Loire), lorsque les policiers identifient une équipe de trafiquants de cannabis qui a recours à des collecteurs parisiens pour blanchir les centaines de milliers d’euros que leur rapporte leur commerce souterrain. En 2018, les enquêteurs du Service régional de police judiciaire (SRPJ) d’Angers interpellent cinq hommes et une femme à Avrillé (Maine-et-Loire) dans une cité HLM de la banlieue de la ville. Ils mettent la main sur 287 kg de résine de cannabis en provenance du Maroc.

Ce réseau de l’Ouest a recours à des collecteurs parisiens qui viennent chercher l’argent par sacs de billets pour le compte d’un « saraf », un banquier occulte, installé dans le royaume chérifien. L’argent est transféré sans virement ni transport de mallette de billets, selon le système de «l’hawala», virement ou mandat en arabe, qui repose sur la parole donnée. Concrètement, après avoir récupéré ces sacs remplis de billets, le «saraf», sans quitter le Maroc, transférait l’argent sur un compte du trafiquant sans aucun lien avec la France et le trafic.

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