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Le sort en est jeté, les dés étaient pipés. Québec solidaire, sans surprise, adopte la position la plus radicale en matière de « vivre-ensemble ».

Dès les premières heures du Conseil national de Québec solidaire, déjà, l’indignation de plusieurs militants était connue; le parti infléchit et « oriente » les discussions. Vraiment? A-t-on oublié à qui on à affaire ici!

Il y avait quelque chose de carrément surréaliste de voir la co-porte-parole de Québec solidaire Manon Massé se féliciter de la « quasi-unanimité » de l’appui des délégués à l’option B lors du Conseil national de son parti.

En effet. Score stalinien qui plaira à cette gauche. Cette gauche-là. Qui, hier, s’est coupée d’une part non négligeable des progressistes au Québec et au sein même de son parti.

N’en doutons pas, des progressistes pour la laïcité, il y en a. beaucoup même. Vous avez lu Boucar Diouf, ou encore le philosophe Normand Baillargeon au cours des dernières heures? Ces gens seront ajoutés au rang des progressistes infréquentables qui défendent la laïcité.

Car Québec solidaire –sans surprise, je le rappelle – s’est radicalisé hier. Ce parti vient de changer, et pas qu’un peu. Les plus extrémistes, les « inclusifs », ont pris contrôle de ce parti. Un abordage savamment planifié.

On s’est assuré, surtout, de le faire APRÈS les élections. Car soyons francs, si Québec solidaire s’était présenté devant l’électorat, il y a quelques mois à peine, en défendant la position qu’il a adoptée hier, il y a de fortes chances que les choses se seraient passées différemment.

D’une part, il aurait joué dans les talles libérales plutôt que péquistes. C’est l’évidence. Québec solidaire a choisi, hier, la défense décomplexée du multiculturalisme canadien, une position qui plaira à beaucoup de libéraux. Y’a qu’à voir la réaction de cette décision au sein de l’électorat non francophone.

Par le fait même, les qsistes se sont coupés de l’électorat francophone. D’ailleurs, à lire la réaction de certains militants bien en vue, on comprend vite que certains de ceux qui ont appuyé l’option B n’ont que faire de ces « imbéciles analphabètes » qui appuient le projet de loi « raciste » de la CAQ.

Oui, nous en sommes là.

Joournal de Québec


Deux visions de la laïcité s’imposeront lors des débats à l’Assemblée nationale. Alors que la CAQ estime qu’un État laïque doit interdire le port des signes religieux chez les employés de l’État, les membres de Québec solidaire pensent plutôt qu’il doit garantir ces libertés et ne pas se mêler des choix confessionnels des citoyens.

L’option A, quant à elle, préconisait le statu quo, soit l’interdiction de signes religieux pour les employés de l’État en autorité tels que les juges, les procureurs, les policiers et les gardiens de prison.

Un autre point a également été approuvé. Il autorise des employés de l’État à travailler le visage couvert sauf si cela nuit à sa tâche, s’il y a des enjeux de sécurité, si l’employé fait du prosélytisme et s’il ne respecte pas son devoir de réserve.

(Merci à JB Moquelin)

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