Identifiables avec leurs habits, les prêtres et religieuses sont victimes d’agressivité, souvent traités de « pédophiles » par des inconnus.
François Valty est un ostéopathe réputé à Marseille. Parmi la clientèle de son cabinet, situé dans le quartier de Notre-Dame-de-la-Garde, des religieuses et des prêtres. « Je soigne les corps, mais je suis frappé par la grande détresse de certains de mes patients religieux. » Ces hommes et femmes d’Église se confient au praticien qu’ils savent catholique et fervent pratiquant. Ses mots à lui sont crus: « Ils ont été traités de “pédés” ou de “salopes” par des inconnus croisés dans la rue. Juste parce qu’ils étaient identifiables avec leurs habits de prêtre ou de religieuse de la Congrégation des Sœurs de la Compassion. »
Si cette agressivité est nouvelle dans le centre-ville bourgeois, elle est établie depuis longtemps dans les quartiers populaires du Nord. Fazia Hamiche, conseillère municipale LR dans les XVe et XVIe arrondissements, explique ce phénomène par le repli identitaire plus que par la montée de l’intégrisme musulman.