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« Où est passée la mosquée ? » Shawn Zhang s’interroge. Cet activiste, étudiant à l’université de Vancouver au Canada, a pris l’habitude de dénoncer sur Twitter les exactions du régime chinois, notamment au Tibet et dans la région du Xinjiang, habitée par la minorité musulmane ouïgoure. En observant des images satellites sur Google Earth Pro, le jeune homme est arrivé à la conclusion que la grande mosquée Aitika de Keriya, une ville de 30.000 habitants dans cette province de l’ouest de la Chine, avait tout simplement disparu, au printemps 2018.

Les spéculations autour du sort de la grande mosquée ont rapidement germé sur internet, d’autant que ce monument du XIIIe siècle avait été classé au patrimoine culturel national chinois : toute destruction ne pouvait être décidée que par le pouvoir central à Pékin.

Comme le rapporte « Libération », l’étudiant d’origine chinoise a comparé la même vue satellite à différentes périodes, pour arriver à la conclusion que la mosquée avait été rasée entre mars et mai 2018. D’autres services de cartographie, tels que HERE, Planet Labs ou TerraServer, confirment la disparition du monument, selon « Libération » et l’association Openfacto. Sur Google Maps en revanche, la mosquée reste encore visible.

Le site d’investigation Bellingcat s’est penché sur des rumeurs entourant la destruction d’une autre grande mosquée de la province, dans le district de Kargilik. Là aussi, les images disponibles sur Planet Labs et TerraServer semblent indiquer une démolition au moins partielle de ce monument vieux de près de 500 ans, en décembre dernier, confirmant des témoignages anonymes rapportés par des activistes ouïgours.

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L’Obs

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