Donald Trump a annoncé dimanche le soir le départ de sa ministre chargée de l’immigration, Kirstjen Nielsen. (…)
La semaine dernière, Donald Trump a cessé l’envoi d’argent du département d’Etat vers le Guatemala, le Honduras et le Salvador -d’où sont originaires la majorité des personnes arrivant illégalement aux Etats-Unis-, au lendemain d’un déplacement de Kirstjen Nielsen au Honduras afin de signer un accord avec ces trois mêmes pays. Une décision dépassant donc l’action de sa ministre, alors qu’il avait publiquement évoqué l’idée de la nomination d’un «tsar de l’immigration» qui pourrait gérer cette question sensible, surpassant l’autorité du DHS. Elle a été contrainte à la démission après une réunion organisée dimanche à la Maison-Blanche, précise le «Washington Post», qui insiste sur l’importance de Stephen Miller dans cette décision. Cet influent conseiller du président, proche de Steve Bannon, défend un programme d’extrême droite et est un des artisans du «travel ban», l’interdiction d’entrée aux Etats-Unis des ressortissants de sept pays. (…)
Ce programme permettait aux autorités américaines d’interroger et d’enregistrer les empreintes digitales de personnes originaires de 25 pays jugés «à risque élevé», mais prévoyait aussi de stocker les informations à propos de résidents américains âgés de plus de 16 ans originaires de ces mêmes pays. Le système, critiqué par de nombreux groupes de défense des droits humains, a été abandonné en 2011. Autre favori cité par la presse : Ken Cuccinelli, ancien procureur général de Virginie, lui aussi réputé pour ses positions très à droite sur les questions d’immigration.
Pour l’instant, Donald Trump a nommé Kevin McAleelan, le commissaire de la Customs and Border Protection, en tant que secrétaire du DHS par intérim. Il ne sera pas le seul membre du cabinet du président américain à n’occuper sa fonction que provisoirement : les secrétaires de la Défense, de la Sécurité intérieure et du Bureau de la gestion et du budget occupent tous leurs fonctions par intérim, après la démission des ministres en charge.