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En juin 1848, la garde nationale ouvre le feu sur des paysans de la Creuse réclamant la fin de « l’impôt de 45 centimes ». La fusillade fait seize morts et une dizaine de blessés.

Au mois de mars 1848, à la suite des journées révolutionnaires de février, le jeune gouvernement met en place un nouvel impôt afin de remplir les caisses vides de la Deuxième République. Appelé « impôt des 45 centimes », il représente une augmentation de 45% des prélèvements.

Sans surprise, celui-ci est immédiatement impopulaire, notamment parmi les paysans de la Creuse, vulnérables d’un point de vue économique, et qui fédèrent leur mécontentement au mois de juin.

« Comme il était facile de le prévoir, la perception de l’impôt des 45 centimes a soulevé nos campagnes.
Plusieurs ont même refusé de le payer avec menace de mort contre qui les paierait ou viendrait les percevoir. » (La Presse, 18 juin 1848)

Cette résistance n’est pas étonnante étant donnée la pauvreté de la région, selon le journal de Charente-Maritime voisine, L’Écho Rochelais.

« La perception de l’impôt des 45 centimes rencontre dans la Creuse une résistance obstinée, parce que ce pays est pauvre, parce que le sol y est divisé à l’infini et peut difficilement suffire à la subsistance des habitants, qui sont forcés de recourir ordinairement à des industries aujourd’hui en souffrance. »

Retronews

(Merci à Katsa)

 

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