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Quant à Jean-Michel Blanquer il a vraisemblablement parlé trop vite. Car l’association à la tête de l’établissement a fait appel de sa condamnation. Or, cet appel est suspensif: l’école devrait donc rester ouverte jusqu’à la fin de l’année scolaire puisque l’audience aura seulement lieu le 1er juillet prochain. «On ne va pas fermer une école sur une simple déclaration d’un ministre à la radio», s’est indigné l’avocat de l’école, Michaël Bendavid, interrogé par l’AFP.

Le Figaro


Elle doit fermer ce vendredi soir. Jean-Michel Blanquer annonçait jeudi la fermeture d’une école “d’inspiration salafiste” dans l’académie de Grenoble (Isère). Le ministre de l’Éducation nationale parle de l’établissement Philippe Grenier d’Échirolles, une école musulmane privée, hors contrat, fondée en 2016. La rectrice d’académie a mis en demeure le 4 avril dernier les familles des élèves de scolariser leurs enfants dans d’autres écoles.

C’est une mesure administrative, qui s’appuie sur une décision judiciaire. Il y a deux mois jour pour jour, le 12 février dernier, le tribunal correctionnel de Grenoble ordonnait effectivement la fermeture définitive de cette école qui “dispense un enseignement contraire aux droits des enfants à l’éducation”.

La justice reproche notamment à l’établissement de ne pas respecter le programme obligatoire prévu par le ministère : résultats catastrophiques, carences dans l’apprentissage du sens critique et de l’autonomie. L’école a aussi refusé un contrôle de l’inspection académique en décembre 2017. Lors du procès le 12 février dernier, le procureur de la république, qui avait lui aussi qualifié cette école de “salafiste”, avait parlé “d’obscurantisme”, de “lavage de cerveau” et “d’école novice”.
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France Bleu


10/01/2019

 

Un procès rarissime s’est déroulé mardi devant le tribunal correctionnel de Grenoble, qui a vu comparaître le directeur d’une école musulmane d’Échirolles et, au titre de personne morale, l’association qui la gère. Le directeur de l’école Philippe-Grenier, fondée en 2016 et accueillant 104 élèves dans ses locaux de la rue du 19-Mars-1962, est prévenu d’avoir tenté de se soustraire à un contrôle de l’Education nationale, l’école interdisant l’entrée des inspecteurs pendant environ une heure, le 4 décembre 2017.

(…) Par la voix du procureur Olivier Nagabbo, le ministère public a rejeté l’hypothèse du manque d’expérience, ou de la seule incompétence, pour appeler un chat un chat : « C’est une école que l’on doit qualifier d’école salafiste. Les contrôles de l’Éducation nationale ont pour but de s’assurer des objectifs de la scolarité obligatoire : développer le corps et l’esprit des élèves, les élever vers une vie d’adulte autonome et enrichissante. Garantir les instruments fondamentaux du savoir. Mais il y a tellement de carences dans cette école… Les connaissances sont rabâchées, il n’y a pas de production orale et écrite, pas d’enseignement artistique, pas de travail de groupe, pas d’ouverture sur le monde, pas d’encouragement à développer l’esprit critique. C’est de l’obscurantisme, du lavage de cerveau. Cette école est nocive. » Il a requis une peine d’amende pour le directeur et l’école, et, surtout, a requis la fermeture définitive de l’établissement avec mise à exécution provisoire.

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