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Face à des jeunes issus de milieux bien plus favorisés que le sien, Abdelilah Laloui, étudiant à Sciences Po, s’est senti complexé par son « manque de bagage culturel ». Il a créé une association pour donner des clés aux jeunes qui ressentent ce « malaise ».

« Quand j’étais en classe de seconde au lycée Gutenberg de Créteil (Val-de-Marne), je n’avais qu’un projet : devenir frigoriste, comme mon père. Ma mère, elle, était à la maison, dans notre petit pavillon. J’avais des résultats scolaires plutôt bons, et mes profs m’ont poussé dès la seconde à intégrer une grande école. Mais j’étais persuadé que les grandes écoles, c’était pour les gens cultivés, pas pour moi. […] Quand j’ai intégré le programme d’aide aux concours de Sciences Po avec une dizaine de lycéens, ça a été un nouveau choc. Je me suis dit que je n’étais pas cultivé, comme mec. Je me sentais totalement illégitime, incapable, bête. Nos profs nous ont dit : « vous n’avez pas de bagage culturel, on va remédier à cela. » C’était étrange comme programme. […]

L’association, rebaptisée « Tous Curieux », fonctionne très bien. Nous avons une centaine de bénévoles et cinq antennes (l’école du Louvre, la Sorbonne, Sciences Po, L’UPEC et l’Institut de mode français). Nous avons même des parrains et marraines, que je suis allé solliciter, comme Jack Lang ou Sandrine Treiner, la directrice de France Culture. Nous intervenons dans des collèges en zone d’éducation prioritaire sur le théâtre, la littérature, le cinéma, la musique…

Suite sur Le Monde.

Merci à : Para Bellum

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