Les transporteurs français ont été “sacrifiés” pour parvenir à un accord “historiquement scandaleux” sur le travail détaché en Europe, ont vivement réagi mardi leurs représentants, à rebours de la communication rassurante du gouvernement.
Pour obtenir un compromis au sein de l’UE, la France a accepté d’exclure le transport routier de la directive révisée sur le travail détaché. Le texte actuel continuera de s’appliquer jusqu’à la révision du “paquet mobilité”, une directive européenne dédiée à la profession.
“Ce n’est pas acceptable”, les routiers restent “les salariés low-cost de l’Europe”, a réagi auprès de l’AFP Patrick Blaise de la CFDT-Route, premier syndicat en France.
Pour Fabrice Michaud de la CGT-Transports, c’est “une sorte de bombe à retardement que le gouvernement a signée” car l’accord “va accentuer le dumping social, c’est un très mauvais signal pour l’ensemble de la profession”.
Les pays de Visegrad (Pologne, Hongrie, Républiques tchèque et slovaque), mais aussi l’Espagne et le Portugal qui ont obtenu gain de cause, “vont être encore plus arc-boutés sur leurs positions” lors de la négociation du paquet mobilité, a ajouté Jérôme Vérité (CGT).
“On va vers une catastrophe”, selon Patrice Clos (FO), les routiers ont été “lâchés au dernier moment par les politiques”, a poursuivi Thierry Douine (CFTC). […]
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