Pour les services de l’Etat, ils ont poussé le bouchon trop loin. Hier, cinq bars de la place Richelme, en plein centre-ville d’Aix, ont été contraints de tirer le rideau. Des fermetures administratives pour plusieurs semaines, voire plusieurs mois selon les établissements, qui ont été notifiées le matin même aux gérants, convoqués au commissariat.
Mais si les décisions n’ont pas manqué de surprendre les habitués de ces institutions aixoises, les premiers concernés savaient, eux, à quoi s’attendre depuis des mois. “Ça devait tomber, on le savait, mais on n’imaginait pas une fermeture aussi longue“, soufflent des employés du Petit Bistrot, en préparant l’hibernation forcée du bar-restaurant, avant de prendre congé pour plusieurs mois. Avec 10 semaines de fermeture, c’est l’établissement le plus sévèrement sanctionné.
“Pourquoi ?”, demandent invariablement les passants qui, après s’être frotté les yeux, incrédules, à la vue de la place béante, se penchent longuement sur les avis de fermeture temporaire signés par le préfet des Bouches-du-Rhône, que les commerçants ont été contraints d’apposer, le matin même, sur leur devanture.