La cour d’appel de Versailles a donné raison ce jeudi à une salariée licenciée en 2008 pour avoir refusé de retirer son voile.
La cour d’appel de Versailles (Yvelines) a tranché ce jeudi. On a le droit de porter le voile islamique dans une entreprise privée. Après plus dix ans de procédure, elle a donné raison à Asma Bougnaoui, renvoyée en 2008 d’une société de conseil informatique de Levallois (Hauts-de-Seine) parce qu’elle refusait d’ôter ce morceau de tissu. Les magistrats ont annulé le licenciement et condamné la société Micropole à verser à leur ex-employé une somme de plus 23 000 euros.
Elle avait refusé de retirer son voile
Ingénieur informatique chez Micropole, Asma Bougnaoui avait été licenciée un an après son embauche, car Groupama, un client chez qui elle intervenait, à Toulouse (Haute-Garonne), s’était plaint. Non pas de son travail : selon l’assureur, la venue de cette femme voilée dans ses locaux engendrait de la gêne parmi ses collaborateurs. Ses responsables avaient demandé qu’elle le retire lors de ses prochaines interventions chez eux, mais la salariée avait refusé et Micropole l’avait mise à la porte.