Un jeune de 18 ans a été condamné à 12 mois de prison ferme, ce vendredi, pour des violences en réunion commises sur un élève de 16 ans, à la sortie de son lycée, à Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne, 17 700 hab), le 8 avril dernier. Une agression liée au phénomène des bandes et diffusée sur les réseaux sociaux.
«Il aurait dû être jugé en cour d’assises, plutôt qu’en correctionnelle.» Au sortir du procès de l’un des huit agresseurs — le seul à être majeur — de son fils de 16 ans, le 8 avril dernier, devant son lycée de la Mare-Carrée, à Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne), les sentiments de cet habitant de Sénart sont mitigés. «La justice a fait son travail. Mais ils l’ont laissé pour mort, allongé par terre, grimace-t-il. Et ils ont diffusé les vidéos qu’ils avaient faites sur les réseaux sociaux.»
«En l’état actuel des choses, je ne peux pas dire comment va évoluer l’état de mon fils, poursuit le père de la victime. Ils lui ont cassé le poignet, l’os est sorti, son visage est tuméfié, il doit subir de nouveaux examens, des radios des côtes, notamment… Et, surtout, il est complètement traumatisé, et ne dort pas la nuit. Comme sa mère, ses sœurs et moi, d’ailleurs.»
Durant le procès, il a été indiqué que son fils, qui s’est vu prescrire une ITT de 45 jours, avait reçu plusieurs coups de poing américain au coin de l’œil, du gaz lacrymogène et des coups de pied et de talon en plein visage. L’un de ses agresseurs lui a par ailleurs sauté à pieds joints sur les jambes, en criant : «Tu ne vas plus marcher !». [.]