Les 800 pénitents rassemblés ce vendredi pour la traditionnelle procession de la Sanch à Perpignan (Pyrénées-Orientales) avaient tous en tête le drame de l’incendie de Notre-Dame. Une partie de la quête sera donnée pour la reconstruction du monument parisien.
Lorsque la procession de l’archiconfrérie de la Sanch s’est ébranlée ce vendredi depuis l’église Saint-Jacques de Perpignan, Béatrice, retraitée de Cabestany (Pyrénées-Orientales) était émue aux larmes. Déjà ! «C’est pour moi toujours beaucoup d’émotion. Et puis cette semaine, il y a eu l’incendie de Notre-Dame, un choc, comme pour le World Trade Center. Impossible de se décoller des images, impossible de les effacer», explique-t-elle quelques minutes seulement après que Monseigneur Turini, évêque d’Elne et de Perpignan, a donné le signal du départ pour cette évocation populaire et multiséculaire (depuis 1416) de la passion du Christ mort sur la croix à 15 heures un vendredi de l’an 30 à Jérusalem.
«Cette procession de la Sanch, nous allons la partager en pensées et en prières avec le diocèse de Paris et tous les Parisiens. Nous allons aussi porter dans nos cœurs les pompiers de Paris qui ont sauvé Notre-Dame», a déclaré l’évêque. […]