Je suis une cliente de la Chase Manhattan Bank depuis des années. Qui sait pour encore combien de temps. Suis-je la prochaine sur la liste de la police de la pensée de l’entreprise ? Et si c’était vous ? Si vous n’êtes pas de gauche et que vous faites affaire avec le géant financier appartenant à J.P. Morgan Chase & Co, vous devriez poser des questions et obtenir des réponses.
Mardi, le journaliste d’investigation James O’Keefe et son équipe Project Veritas ont publié une nouvelle vidéo troublante sur les évitements que les responsables de la Chase ont donné à l’entrepreneur conservateur texan Enrique Tarrio au sujet de la fermeture de son compte. Les grandes entreprises sont peut-être en train de mettre en place la version américaine du système de crédit social chinois dans lequel la dissidence politique est signalée, évitée, punie et éradiquée.
Tout d’abord, un peu de contexte :
Tarrio est un jeune et paisible Afro-Cubain libre penseur et président de l’organisation des Proud Boys. En février 2019, le partisan texan de Trump a reçu une lettre de la Chase Bank l’informant qu'”après mûre réflexion”, l’institution financière ne pouvait plus “soutenir” son compte bancaire. Cet avis faisait suite à un article très lu du Daily Beast attaquant les minorités qui soutiennent le président, un porte-voix sur lequel on peut compter pour la discréditée machine à diffamer, le Southern Poverty Law Center.
Tarrio a par la suite été renvoyé du processeur de paiement de Chase, qu’il utilisait pour vendre des T-shirts patriotiques et pro-Trump. Ensuite, il a été déplatformé de Facebook, Twitter, Instagram, Airbnb, FirstData, Square, Stripe et PayPal avant de perdre ses comptes bancaires. Quand j’ai demandé sur Twitter en février pourquoi nous ne pouvions pas avoir une seule institution financière qui ne cède pas aux social justice warriors, le compte Twitter officiel de Chase m’a répondu sur Twitter :
“Salut Michelle, cet article est inexact. Nous n’avons pas fermé son compte personnel. Nous ne fermons pas les comptes en fonction de l’affiliation politique.”
J’ai fait remarquer que la lettre de la Chase indiquait clairement que la compagnie avait fermé son compte. “Si ce n’est pas pour des raisons politiques,” lui ai-je demandé, “pourquoi, “après mûre réflexion,” avez-vous fermé son compte ?” Le gestionnaire du compte Twitter de la Chase, auparavant si désireux de cracher le morceau, a répondu : “Pour des questions de vie privée, nous ne pouvons pas en dire plus.”
Grâce au Projet Veritas, nous en savons maintenant plus. L’audio et la vidéo sous couverture ont exposé comment :
-Un employé de la Chase a expliqué la fermeture du compte de Tarrio pour des problématiques administratives [“clerical issues”].
-Un autre a dit : “Je ne vois rien qui indique pourquoi le compte devrait être fermé. Je ne vois aucune transaction en suspens ou quoi que ce soit de farfelu.”
-Un autre a expliqué : “Chase ne fait pas affaire avec des gens comme… tu sais… des gens de l’alt-right ou quoi que ce soit.” Ceux qui n’ont “pas de caractère moral” sont des gens avec qui “la banque ne s’engage généralement pas dans des “relations d’affaires, point final”.
-Plusieurs personnes ont lu la même ligne dans le mystérieux dossier de Tarrio : “La décision n’est pas réversible.”
D’autres personnes qui ont reçu des avis de fermeture de la Chase jusqu’à présent en 2019 : Martina Markota, collaboratrice conservatrice de Rebel Media, Laura Loomer, journaliste d’investigation anti-charia et pro-frontières, et Joe Biggs, vétérinaire de combat de l’armée américaine et supporter vocal de Trump. Les renvois de Markota, Loomer et Biggs étaient-ils des erreurs “administratives” [“clerical”] ou non fondées, ou étaient-ils fondés sur un test décisif idéologique déguisé en une évaluation du “caractère moral” ?
D’autres questions se posent :
Comment le don de 500 000 $ que J.P. Morgan Chase a fait l’an dernier aux activistes de gauche du SPLC [Southern Poverty Law Center] est-il mis à profit ?
Pourquoi l’entreprise s’est-elle engagée auprès d’une fameuse entreprise de racket et de diffamation dont la mission déclarée est de “détruire” ses ennemis politiques à droite ?
Quel commentaire la Chase fait-elle maintenant que les dirigeants du SPLC ont été purgés au milieu d’accusations internes d’intolérance et de discrimination à l’intérieur des murs du célèbre Poverty Palace ?
La Chase garde-t-elle un œil sur les discours politiques de ses clients conservateurs très en vue sur les réseaux sociaux ?
La Chase joue-t-elle le même jeu que Paypal, qui dégage les conservateurs en concertation avec le SPLC ? Une de ses plus récentes victimes : Luke Rohlfing, un jeune journaliste de BigLeaguePolitics.com, qui avait exposé comment le processeur de paiement permettait à Pueblo Sin Fronteras, un poids lourd d’Open Borders Inc. de lever des fonds pour des caravanes d’immigrants illégaux conspirant pour enfreindre nos lois d’immigration – cela même alors que les propres conditions du service Paypal indiquent clairement que les utilisateurs ne peuvent se livrer à aucune activité qui ” viole une loi, un statut, une ordonnance ou une réglementation “.
Tarrio met en garde contre cette même séquence d’étouffement de la parole qui apparaît dans la Silicon Valley et à Wall Street : “D’abord on nous fait taire sur les réseaux sociaux, puis Paypal, puis je perds ma banque. C’est une tendance très dangereuse.”
Il n’est pas seul. L’ancienne candidate à la mairie de Toronto et commentatrice des médias sociaux Faith Goldy m’a dit : “Jusqu’à présent, j’ai été banni de : PayPal, Patreon, GoFundMe, Airbnb, Facebook et Instagram. Je n’ai commis aucun crime ! Mon seul défaut, c’est d’aimer mon pays et de citer les statistiques du gouvernement devant une caméra de ma table de cuisine. La nature de la censure technologique est impérialiste et ces ringards de la Silicon Valley ne s’arrêteront pas tant que tous les libres-penseurs n’auront pas été étouffés ou effrayés par la soumission.
Quant à la Chase Bank, j’ai envoyé toutes mes questions à Patricia Wexler, chef des communications, qui a contesté l’authenticité de l’un des enregistrements d’employés par Veritas (O’Keefe a montré la preuve qu’il composait le numéro de téléphone du service de relation aux médias de la Chase à New York et a enregistré le nom de l’employé comme représentant Chase) et ignoré la substance du rapport.
Rester évasif et dans le déni sont des moyens sûrs de perdre des clients. A-t-on à faire à la Chase Bank ou à la Chassons-les Bank ? Les clients qui s’interrogent aimeraient savoir.